Cet article de la revue L’école des parents vous invite à découvrir notre univers à l’Atelier de Charenton tel que nous le vivons au quotidien. La journaliste Isabelle Lacheref, psychologue et rédactrice, a souhaité mettre en parallèle l’éducation créatrice d’Arno Stern. Plongez donc dans l’ambiance chaleureuse de notre atelier, un espace préservé où chacun peut laisser libre cours à sa créativité, sans crainte de jugement. Découvrez comment cette approche favorise l’autonomie et le développement personnel, dans un environnement où nous accordons une importance particulière à l’accompagnement de chaque individu dans son processus artistique, sans thérapie. Pour en savoir plus, je vous invite à consulter l’article complet disponible en PDF, « Les fils de couleur vive »

Un grand merci à Isabelle Lacheref pour son point de vue sur l’Atelier de Charenton !

L’Ecole des parents est une revue de référence sur la parentalité et l’éducation. Elle donne la parole aux experts et aux acteurs de terrain pour analyser les évolutions de la famille et valoriser les pratiques innovantes. Elle est coéditée par la Fnepe (Fédération nationale des écoles des parents et des éducateurs) et les éditions Erès, et paraît chaque trimestre.

(Article du numéro 613, Mars – avril 2015, réédité en 2023)

Voici un extrait de l’article pour vous donner un aperçu:

« Une petite pièce aveugle aux murs envahis de traces de couleur avec, au centre, une étroite « table de peintures » et, pour éclairer l’espace, deux néons suspendus : voilà, pour l’essentiel, le décor de l’Atelier de peinture libre de Charenton. Cinq jeunes enfants et un adolescent sont concentrés sur les lignes et les formes qu’ils dessinent du bout de leur pinceau. Debout face à une grande feuille punaisée au mur, ils montrent un calme surprenant après une journée passée à l’école. De sa voix douce à l’intonation régulière Sandrine Sananès, l’animatrice du lieu, maintient une présence constante : « Ton pinceau est collant, Suzanne, ajoute un peu d’eau », « Patiente un peu, Ambroise, j’arrive. » Attentive à chacun, elle va et vient, remet correctement le pinceau entre les doigts de Léa, rapproche le petit Jules de son dessin et propose à Ambroise un marchepied pour qu’il puisse dessiner sur le haut de sa feuille. Un petit garçon retardataire entre. Il punaise tranquillement la feuille que lui tend Sandrine à l’endroit qu’il a choisi sur le mur. Chaque enfant peint selon son envie et chaque dessin porte la patte de son auteur. Des fils de couleur vive traversent la feuille de Madeleine, un personnage s’esquisse sur le dessin de sa sœur jumelle. Le jeune adolescent peint des arbres qu’il reproduit à l’identique, alors que Léa remplit sa feuille de petits signes géométriques gris qui se détachent à peine du blanc du papier. Les enfants ne suivent jamais un thème imposé et ne reçoivent pas non plus de consigne particulière pour la technique, juste des indications sur la façon d’utiliser le pinceau ou de mélanger les couleurs. « C’est un lieu d’expression libre », explique Sandrine Sananès, qui a été formée à l’éducation créatrice (voir encadré) et dit faire ce métier avant tout pour encourager l’audace de ses élèves. »